Introduction

‍

Louer son logement sur Airbnb ou Booking est une excellente façon de générer des revenus complémentaires. Mais comme tout revenu, il doit être déclaré aux impôts. Beaucoup de propriétaires se sentent perdus face aux démarches fiscales et craignent de commettre une erreur. Bonne nouvelle : avec les règles en vigueur en 2025, la déclaration des revenus issus de la location courte durée est devenue plus simple et automatisée. Voici un guide pratique pour comprendre vos obligations et déclarer vos revenus sereinement.

‍

Les revenus Airbnb et Booking sont imposables

‍

Depuis plusieurs années, l’administration fiscale française considère les loyers perçus via Airbnb et Booking comme des revenus locatifs imposables. Ils entrent dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), et non des revenus fonciers.
‍

👉 Concrètement, cela signifie que vous devez les déclarer, même si les sommes sont modestes ou perçues de manière occasionnelle.

‍

La transmission automatique des revenus

‍

Depuis 2020, les plateformes comme Airbnb et Booking transmettent automatiquement vos revenus à l’administration fiscale. Ainsi, au moment de remplir votre déclaration, vos recettes issues de la location apparaissent déjà préremplies dans la case dédiée.
‍

👉 Vous n’avez donc plus besoin de calculer vous-même le montant total encaissé : il vous reste à choisir le régime d’imposition le plus adapté à votre situation.

‍

Les deux régimes fiscaux possibles

‍

En tant qu’hôte, vous avez le choix entre deux régimes :

‍

1. Le régime micro-BIC

‍

• Accessible si vos revenus annuels ne dépassent pas 77 700 € (plafond 2025).
• Vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 50 % (71 % pour les meublés classés).
• Simple à gérer : il suffit d’indiquer le montant total des revenus, et l’administration applique automatiquement l’abattement.
  ‍

👉 Exemple : pour 10 000 € de loyers, seuls 5 000 € sont imposés.

‍

2. Le régime réel

‍

• Obligatoire si vos revenus dépassent le plafond du micro-BIC.
• Optionnel si vous êtes en dessous, mais que vous souhaitez déduire vos charges réelles (intérêts d’emprunt, travaux, assurances, ménage, conciergerie, etc.).
• Plus complexe à gérer, il nécessite souvent l’aide d’un expert-comptable.
  ‍

👉 Ce régime est intéressant si vos charges représentent plus de 50 % de vos revenus.

‍

Les cas particuliers

‍

• Résidence principale louée occasionnellement : vous devez déclarer les revenus si vous dépassez 760 € par an.
• Meublés de tourisme classés : bénéficient d’un abattement plus avantageux (71 % au lieu de 50 %).
• Locations non déclarées : attention, l’administration fiscale croise désormais les données avec les plateformes. Les omissions peuvent entraîner des redressements et des pénalités.

‍

Quand et comment déclarer ?

‍

La déclaration des revenus Airbnb et Booking se fait en même temps que vos autres revenus, généralement entre avril et juin. Il suffit de compléter votre déclaration en ligne sur impots.gouv.fr. Les montants préremplis doivent être vérifiés et ajustés si nécessaire.

‍

Les risques en cas d’oubli ou de fraude

‍

Ne pas déclarer vos revenus expose à des sanctions :

• Rappel d’impôt avec intérêts de retard
• Majoration de 10 % à 80 % en cas de fraude avérée
  ‍

👉 Mieux vaut déclarer correctement ses revenus dès le départ pour éviter des conséquences coûteuses.

‍

Conclusion

‍

Déclarer ses revenus Airbnb ou Booking peut sembler complexe, mais en réalité, le processus est aujourd’hui largement automatisé. Le choix entre le micro-BIC et le régime réel dépend de votre situation et de vos charges. En respectant vos obligations fiscales, vous sécurisez votre activité et profitez sereinement des avantages de la location courte durée.